Hotel des invalides

Film 1951 | Documentario 23 min.

Regia di Georges Franju. Un film Da vedere 1951 Genere Documentario 1951, durata 23 minuti.

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André Bazin
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Il n'est jamais trop tard pour bien faire, j'aurais dû signaler ici plus tôt la sortie d'Hôtel des Invalides, court métrage de Georges Franju (qui fit aussi Le Sang des bêtes), mais je pense que vous pouvez encore le voir: si Le Trou normand passe dans votre quartier, arrivez à l'heure et partez à l'entracte (encore que ce Bourvil, gentillet et sans prétention, ne mérite pas forcément ce mépris), vous aurez vu, je l'espère, Hôtel des Invalides.
On connaît l'histoire de ce film sur le célèbre monument et ses institutions. Il s'agissait, en quelque sorte, d'une commande officielle et subventionnée que, suivant en cela de glorieux précédents historiques, Georges Franju a interprétée avec une liberté fort peu académique. En bref, il a fait sur le Musée de la Guerre un reportage pacifiste et sur les pensionnaires des Invalides un documentaire qui se souvient de Goya.
Certains, après Le Figaro, ont reproché à Franju d'avoir trompé l'État et traité son sujet d'une manière sacrilège. Sur cette accusation, le film a été interdit plusieurs mois.
Mais en réalité, Franju a le meilleur des alibis: il n'a nullement trahi son sujet, il l'a seulement traité à fond. L'horreur qui s'en dégage est tout objective (mises à part quelques fioritures surréalistes qui sont justement la faiblesse du film). Son parti pris est simple: il fallait prendre pour matière du reportage non seulement le contenu objectif de l'Hôtel des Invalides, mais encore son contenu subjectif et moral, c'est-à-dire une certaine glorification de la classe militaire entretenue du reste dans le cœur des servants du culte: le guide du musée, les pensionnaires mutilés. Ce que nous montre le film, ce sont mille symboles de la guerre, mais tout autour d'eux la foi de ceux qui les gardent, vestales de la petite flamme de patriotisme cocardier qui est au cœur de quarante millions de Français. Niera-t-on que ce soit cela, les Invalides? Mais dira-t-on que Franju la méprise et s'en moque? Bien au contraire, son film ne doit rien à Prévert. Cette foi surannée et dérisoire dans le Paradis à l'ombre des épées, Franju la traite avec un sérieux infini, c'est en la mettant le plus objectivement possible en évidence, en fournissant sur elle le constat le moins partial, qu'il en fait éventuellement apparaître le sens.
Je dis éventuellement, car son objectivité est telle que la plupart des spectateurs l'interpréteront à contre-sens et croiront que l'auteur les invite à admirer le guide. Et en un sens, ils auront raison, car l'auteur admire... l'admiration du guide. De ce point de vue, la séquence la plus réussie est celle du «Rêve» de Détaille. Le célèbre tableau est détaillé par la caméra, cependant que l'accompagne l'air connu et que, dans le bas de l'écran, s'inscrivent, en sous-titres, les paroles du refrain et des couplets. Il faut alors faire un effort de volonté pour éviter de fredonner la chanson. Toute la salle, comme vous-même, chante intérieurement, et je ne suis pas certain du tout qu'il ne se trouvera pas des spectateurs pour donner dans le piège et chanter tout haut. Ainsi est mis en évidence le réflexe conditionné de la musique militaire.
Certes, la salle éprouve une vague honte, une gêne diffuse de cette turgescence patriotique qu'elle se sent incapable de contrôler. Mais bien peu de spectateurs en prendront une conscience lucide. En éveillant le Dérou-lède qui sommeille en chacun de nous, Franju est simplement conséquent avec son sujet, il en prolonge l'écho dans la salle. Ce faisant, il touche, il est vrai, aux limites de l'atrocité cinématographique.
Da L'Observateur, 4 décembre 1952

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André Bazin
Cahiers du Cinéma

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