"Chaque jour est une fête" : trois femmes dans le désert du Liban
di Jean-Luc Douin Le Monde
Il y a un plan curieux dans le premier long métrage de cette Libanaise qui a étudié son art aux Etats-Unis et l'enseigne aujourd'hui à l'université américaine de Beyrouth. Il montre deux femmes. De l'une, debout et de dos au premier plan, on ne voit que les jambes qui, avec la culotte qu'elle a baissée jusqu'aux chevilles pour uriner, forment un triangle. Cheminant sur la route, l'autre apparaît en pied au centre de ce triangle.
On donnera à cette image la signification qu'on voudra (le triangle figurant cette montagne qu'est le Liban, et les deux femmes, celle du cadre et celle de la cible, illustrant de manière à la fois prosaïque et symbolique la condamnation qui leur est faite de compter sur leurs propres forces, et marcher pour survivre, ou un clin d'œil à ce panneau du code de la route signifiant une interdiction ?), mais elle définit le style de Dima El-Horr, celui d'un cinéma dont les images renvoient à plus qu'elles ne montrent. [...]
di Jean-Luc Douin, articolo completo (3267 caratteri spazi inclusi) su Le Monde 27 gennaio 2010