L'Enfer des bonnes intentions
di André Bazin
On voudrait ne dire que du bien de la courageuse entreprise de Claude Autant-Lara. Cette adaptation du mythe de Faust, qui tenait depuis si longtemps, paraît-il, à cœur au réalisateur du Rouge et le Noir, est en effet une œuvre d'une rare cohérence esthétique. Il semble que les contingences du commerce cinématographique, les hasards ou les incohérences de la production y tiennent le moindre rôle convenable. Le scénario et le dialogue, tirés d'un roman de Mac Orlan, sont dus à Ghislaine Autant-Lara, et quant aux décors de Max Douy dont la fonction est ici essentielle, il est évident qu'ils ont été conçus en si étroit accord avec le réalisateur, ancien décorateur lui-même (et notamment pour Don Juan et Faust et L'Inhumaine de Marcel L'Herbier) qu'on peut considérer Autant-Lara comme étant virtuellement leur auteur. [...]
di André Bazin, articolo completo (4326 caratteri spazi inclusi) su 29 janvier 1956