André Bazin
Cahiers du Cinéma
Jacques Becker fut avec René Clément et Henri-Georges Clouzot l'un des grands noms de la relève cinématographique suscitée par la guerre. Néanmoins son premier chef-d'œuvre n'est sans doute ni Goupi Mains Rouges, ni Antoine et Antoinette, mais Edouard et Caroline, où s'épanouissaient librement les dons les plus rares de Jacques Becker. En dépit de son goût pour la peinture sociale, l'auteur de Falbalas et de Rendez-vous de juillet n'était pas un «néo-réaliste», il s'inscrivait bien plutôt dans la tradition théâtrale et romanesque française, analytique et moraliste, préoccupée de psychologie et notamment des rapports amoureux, des relations du couple, de ses joies, de ses tempêtes et de son instabilité. [...]
di André Bazin, articolo completo (4544 caratteri spazi inclusi) su Cahiers du Cinéma 11 avril 1957